Serge Nekrassoff, Embarcadère du Savoir, 2017
Avec la publication des premiers Textes fagnards inédits – inattendus, nous étions loin d’avoir épuisé toute la documentation rassemblée. L’esprit de cette deuxième livraison reste le même: explorer des pistes de recherches inhabituelles, méconnues, ou encore insoupçonnées, afin d’y découvrir des informations susceptibles de compléter nos connaissances de la haute Ardenne et des Hautes-Fagnes.
Même si ces deux recueils sont inspirés par une approche de nature historique, ils procèdent en même temps d’une démarche pluridisciplinaire. Leurs textes contribuent de cette manière à construire une histoire socio-environnementale du haut plateau. L’historien est éclairé par le contexte écologique pour comprendre les événements. Quant au botaniste ou au zoologiste, ils trouvent, dans les récits des activités ancestrales des populations, des pistes pour expliquer les caractéristiques des milieux, des habitats actuels. Ainsi, les facteurs anthropiques capables de modifier un milieu sont mieux connus sur le long terme. D’autres disciplines ne sont pas en reste. Nous verrons, par exemple, ci-après, l’intérêt de certaines chroniques pour l’étude des conditions météorologiques, voire dans une certaine mesure du climat, à une échelle locale.
C’est notamment cet esprit pluridisciplinaire que partageaient les premiers chercheurs résidant à la station scientifique des Hautes-Fagnes dans l’entre-deux-guerres, comme en témoignent les nombreux commentaires et comptes-rendus transcrits dans le journal de bord de la station. Nous tenions spécialement à mettre ce document à l’honneur. C’est notre manière de célébrer le bicentenaire de l’université de Liège.
